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L’affaire des timbres de la Libération de Baccarat

Octobre 1944. La petite ville de Baccarat en Lorraine subit les heures sombres de l’occupation allemande. Mais l’étau se desserre, et après des jours de combats intenses, Baccarat retrouve enfin sa liberté, marquée à jamais par la mémoire de ces jours héroïques et par quelques précieux cachets philatéliques.


Dès septembre 1944, le général LECLERC et ses troupes sont déjà à proximité de Baccarat.

L'évacuation de la ville s'accélère du 18 au 30 octobre 1944. Au même moment, les bombardements préliminaires de la bataille libératrice se font entendre.


En octobre, le maire de Gélacourt se rend auprès du général LECLERC pour solliciter la progression de la libération de la ville au nom des citoyens.


L’assaut visant à sauver Baccarat intervient le 31 octobre 1944.

L'offensive alliée dirigée par le Général LECLERC et la Seconde division blindée sur la ville débute à 8h30.

A l'issue d'une action hardie, les forces de la Seconde D.B avancent dans la ville, détruisant les troupes allemandes résistantes.


Le 31 octobre vers 18h30, alors que les bombardements continuent de retentir, l'ingéniosité tactique du lieutenant Mac Clenahan permet de préserver le pont de Baccarat des attaques. Depuis cet événement, le pont de Baccarat a été rebaptisé "Pont Mac Clenahan". Le 1er novembre 1944 marque la libération définitive de Baccarat



Type I et Type II se tenant


Une libération, un projet de commémoration... et une imposture


À la suite de sa libération le 31 octobre 1944, Baccarat décide de célébrer cet événement par une série de timbres surchargés. La mention "BACCARAT LIBRE 1-11-44" est alors apposée sur les timbres-poste à l’effigie du Maréchal Pétain.


Cependant, cette surcharge n'est pas à l'initiative de la ville de Baccarat.


Alors que la ville se remet à peine de l’occupation, des individus mal intentionnés profitent du chaos de la période de transition et voient une occasion unique pour s’approprier une part de cette commémoration. Munis d’un modèle d’ordonnance de la mairie de Badonviller, ces individus usurpent l'identité des responsables, dupent le maire de Baccarat ainsi le receveur des PTT et l’imprimeur afin de procéder à la surcharge.


Les timbres surchargés "BACCARAT LIBRE 1-11-44" ne parviendront jamais au bureau. Les imposteurs ont emporté les timbres fraîchement surchargés et ont privé la ville de ces pièces commémoratives.




On peut en revanche trouver des enveloppes sur lesquelles quelques timbres surchargés avaient été collés et oblitérés par la poste de Baccarat à la date du 28/11/1944.


Selon le rapport de l’officier BIRKER, présent au moment de la supercherie, ces enveloppes ont été remises à titre gratuit par les usurpateurs à chacune des personnes présentes à l’imprimerie.



Les timbres de la libération de Baccarat sont un témoignage inédit de cette période troublée. Un rappel que même dans les jours de paix retrouvée, certains ont exploité les circonstances pour créer des objets frauduleux.

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